Acheter Facebook après la baisse ?

Ceux qui suivent le titre Facebook auront remarqué la baisse récente de 20% du plus haut. Au niveau visuel, c’est aussi impressionnant. Au niveau des chiffres également. Ce plongeon représente un peu près 120 milliards de dollars! Mais que se passe-t-il pour le mastodonte des réseaux sociaux ?

Les raisons de cette chute sont diverses.

Tout d’abord, les récentes polémiques (confidentialité, sécurité, utilisation des données personnelles…) font que les investisseurs se montrent prudents. Aussi, la règlementation sur internet se durcit pour tous les acteurs, en particulier donc pour les poids lourds du secteur comme Facebook. Cela va se traduire (et se traduit déjà) par des coûts supplémentaires en termes de recrutement et de nouveaux systèmes pour mieux gérer et contrôler la sécurité de la plateforme et des échanges. Ces problèmes peuvent également nuire à l’image globale de Facebook.

Par ailleurs, comme tous les groupes, plus on grossit, plus il est difficile de faire de la performance. Le ralentissement de la croissance est donc naturel.

Notons aussi que les plus gros investisseurs sont sur cette valeur : par conséquent, les volumes sont énormes et dès que quelques gérants décident d’alléger leur position sur Facebook, cela se traduit par de forts mouvements.

Facebook pèse lourd

Il faut rappeler quand même que Facebook c’est un Chiffre d’Affaire de plus de 55 milliards de dollars, un résultat net de plus de 20 milliards, et une trésorerie de plus de 40 milliards qui ne cessent de croître. Il faut rappeler aussi que même après cette chute brutale, la capitalisation boursière de Facebook est tout de même de 500 milliards de dollars.

Notons aussi que les consensus restent positifs sur la valeur, même si des mises à jours revues à la baisse vont probablement être publiées.

La situation financière et les fondamentaux de Facebook restent donc solides.

Instagram et Whatsapp

N’oublions pas d’autre part que Facebook c’est aussi Messenger, Instagram et Whatsapp… des applications incontournables pour les utilisateurs et les annonceurs (publicité). Nombreux sont ceux qui ne peuvent pas s’en passer quotidiennement. Le groupe Facebook c’est des milliards d’utilisateurs.

Une bonne opportunité ?

La baisse récente serait plutôt une bonne opportunité de se positionner sur le titre. Bien sûr nul sait ce que le marché va faire. Les concurrents sont à l’affût, comme Snapchat dont la croissance est exponentielle. Les technologies vont vite, souvent imprévisibles, et en effet, un nouveau Facebook peut émerger, détruisant tout sur son passage…

Seulement la force de frappe et les moyens de Facebook sont énormes. Mark Zuckerberg ne va pas se laisser faire !

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Nous voilà 4 mois plus tard. Le titre Facebook est actuellement à $141, soit une baisse de 17,5% depuis fin juillet. Cela fait une baisse de 35% par rapport au plus haut, $218 atteint le 25 juillet 2018.

Regardons un peu les indicateurs techniques : sur le RSI (Relative Strength Index), le niveau bas de 30 a été touché fin novembre. Cela s’est accompagné par un rebond sur la bande basse de Bollinger (zone en jaune sur le graphique). Est-ce que cela va être le début d’une hausse plus globale ? Il faudra peut-être attendre que sur le MACD (Moving Average Convergence Divergence), la ligne rapide (en bleu) vienne croiser à la hausse la ligne lente (orange), ce qui pourra être pris avec prudence comme un signal d’achat.

Au niveau des ratios financiers, cela devient intéressant. Avec un PER de 20, Facebook est relativement « bon marché » pour un titre du secteur flamboyant des technos et startups, même s’il faut toujours avoir de la prudence lorsqu’on parle de ce qui est cher ou pas cher. Toujours est-il que les ventes de FB ne cessent de croître. Ce sont des croissances bien soutenues, avec une base conséquente : on parle de +52% entre 2016 et 2017 en partant de 15 milliards de dollars, ce qui fait près de 8 milliards en plus !

Et si l’on regarde l’année 2018, les chiffres devraient encore augmenter (slides tirées du rapport Q3-18 de Facebook):


Dans ce sens, le consensus des analystes suivant le titre Facebook est assez clair et il ne faut pas s’en étonner : l’objectif de cours moyen est de $194, soit un potentiel de +38%. Sur les 48 analystes, seuls 2 recommandent d’alléger ou de vendre. Là encore, il faut prendre ces recommandations avec des pincettes, et s’intéresser de plus près aux objectifs de cours de chacun. Par exemple, de quel horizon de temps parlent-ils ? Aussi, un titre peut tout à fait continuer de chuter même si tous les analystes financiers sont positifs sur une action. Ce n’est certainement pas un gage de sûreté ou de certitude. En revanche, on peut penser que si des professionnels, qui passent leur temps à scruter et analyser la boîte, pensent de façon quasi unanime que Facebook est à acheter, alors c’est sans doute le cas.


Par ailleurs, n’oublions pas que Facebook détient aussi d’autres boîtes qui viennent renforcer sa position. Voici un extrait de leur dossier 401(K) transmis aux autorités fiscales américaines, où l’on voit qu’ils n’ont pas que Instagram et WhatsApp…

Nous avons assisté à une superbe remontée du titre Facebook de 130 $ à 200 $ et ce n’est pas fini. En décembre 2018, le consensus moyen des analystes estimait Facebook à une valeur de 194 $. C’était leur objectif de cours. Nous avons atteint ce niveau et nous sommes maintenant à plus de 200 $. Aujourd’hui le consensus moyen est à 222 $.

Encore plus intéressant que le consensus, ce sont les recommandations des analystes. Sur les 49 analystes qui suivent le titre Facebook, 30 recommandent d’acheter purement et simplement Facebook. 10 recommandent d’accumuler. Il y a plus de six mois les analystes recommandaient d’acheter pour dix-neuf d’entre eux et d’accumuler pour 21 autres.

Alors que faire aujourd’hui si vous ne détenez pas le titre Facebook et que vous voulez éventuellement acheter ? Il semblerait sur le point technique que Facebook soit en surchauffe. À court terme il n’est peut-être pas prudent d’acheter aujourd’hui. En revanche sur le long terme Facebook reste une valeur sûre qui a beaucoup de potentiel.

Si on regarde les indicateurs techniques comme le RSI ou le MACD, on s’aperçoit que les indicateurs sont en sur-achat. Du moins, la situation technique est quasiment opposée à celle d’il y sept mois. Il est donc urgent d’attendre et de ne pas se précipiter. Nous ne sommes pas à l’abri d’une chute violente à court terme.
Pour les puristes de l’analyse technique, on distingue même clairement une divergence baissière sur le RSI : un niveau plus élevé que le pic précédent sur le titre Facebook, alors que le RSI stagne, voire baisse.

Encore une fois, on peut très bien acheter aujourd’hui le titre Facebook pour un horizon long terme et accumuler petit à petit par exemple tous les mois ou tous les trimestres. De façon générale, il n’est pas recommandé de parier sur les marchés. Il vaut mieux avoir une stratégie de long terme afin de mettre toutes les chances de son côté.

Regardons maintenant les éléments financiers. En 2018 les ventes de Facebook ont bien progressé. C’est assez incroyable d’ailleurs car les montants sont énormes. Sur le segment « Advertising » (revenus publicitaires), on passe de 40 milliards à 55 milliards! Facebook reste une entreprise explosive. (Si vous voulez vous amusez, allez-voir les résultats de Apple, Amazon et Google… des chiffres astronomiques !!!)

Parlons maintenant de Libra, la crypto-monnaie annoncée de Facebook qui doit être lancée en 2020. Les débats font rage et Facebook est entendu par le Sénat américain pour s’expliquer de leurs intentions maléfiques avec leur fameuse monnaie digitale à venir. Et Libra est sans doute un projet de Facebook parmi d’autres.

En résumé, prudence donc à court-terme sur le titre Facebook, mais confiance à long-terme !

Comme annoncé de façon prophétique il y a un mois, le titre Facebook a baissé. Après avoir touché les $208, nous sommes à $188, soit une baisse de près de 10% du plus haut. Rien de très alarmant. Les fondamentaux n’ont pas changé. C’est peut-être le bon moment de rentrer à nouveau dedans, même si à court-terme la baisse peut se poursuivre. Sur le plan technique en effet, le MACD croise à la baisse. Pas la peine de se précipiter donc.

Si l’on regarde l’avis global des analystes, ils sont encore plus positifs sur titres qu’il y a un mois, passant d’un objectif de cours moyen de $222,67 à $231,64 aujourd’hui. L’écart entre le prix et l’objectif moyen passe ainsi de 9,20% à 23,3% ! C’est un signal intéressant pour les acheteurs : le prix baisse et le consensus positif est encore plus élevé. Toutefois, attention aux consensus… Rien ne vaut une bonne analyse personnelle en fonction de son propre portefeuille, de sa situation et de ses objectifs.

Du côté baissier, Facebook va devoir faire face à de plus en plus de régulation et à la pression politique par rapport à l’utilisation des données. Pour y faire face, cependant, Facebook compte entreprendre un changement stratégique majeur qui pourrait prendre quelques années. La société a annoncé en mars qu’elle privilégierait les communications privées cryptées entre particuliers et petits groupes. La société intégrera les propriétés de Messenger, WhatsApp et Instagram. Cela permettrait aux utilisateurs d’une app de communiquer en privé avec ceux de toutes les plateformes Facebook.

Mais la grande vision de Facebook en matière de confidentialité est liée au développement de sa propre crypto-monnaie, Libra. Attaqué de toute part dans ce projet, Facebook compte bien se défendre, mais aussi s’adapter. Facebook semble en effet déjà modifier ses plans pour que Libra réponde aux préoccupations et exigence des régulateurs.

On touche à nouveau les $200 sur le titre Facebook.

L’action Facebook a bondi de 11% en octobre et près de 4% en novembre. La société a récemment dépassé ses estimations trimestrielles. La question est de savoir si les investisseurs devraient acheter des actions Facebook maintenant aujourd’hui.

Q3-19

Les ventes de Facebook pour le troisième trimestre de 2019 ont bondi de 29% pour atteindre 17,652 milliards de dollars, ce qui est supérieur aux estimations. Le bénéfice trimestriel ajusté de FB, de 2,12 dollars par action, a également écrasé les 1,91 dollar par action estimés et a enregistré une hausse de 20% par rapport au troisième trimestre de 2018.

Peut-être plus important encore, les utilisateurs actifs quotidiens de Facebook ont bondi de 9% à 1,62 milliards, tandis que les utilisateurs mensuels actifs ont bondi de 8% à 2,45 milliards. L’expansion mensuelle de Facebook a correspondu aux premier et deuxième trimestres, tandis que le taux de croissance d’utilisateur quotidien actifs a augmenté de 1%. Tout cela montre que les gens veulent toujours faire partie de Facebook malgré toute la négativité entourant la société de médias sociaux et le PDG Mark Zuckerberg.

Facebook ne divulgue pas le détail de ses plateformes spécifiques, mais il ne fait aucun doute que son achat d’Instagram en 2012 pour seulement 1 milliard de dollars s’est avéré être une bonne affaire. Facebook s’attend maintenant à ce que près de 2,7 milliards de personnes utilisent au moins un de ses services chaque mois, qui comprend sa plate-forme éponyme, Instagram, WhatsApp et Messenger.

Sous les projecteurs

Facebook est sous le feu à Washington depuis près de deux ans maintenant. L’entreprise de Zuckerberg a payé cet été une amende historique de 5 milliards de dollars par la Federal Trade Commission et fait toujours l’objet d’autres examens antitrust dans le cadre d’une enquête plus vaste menée par le gouvernement américain sur les géants de la technologie.

Le fondateur et dirigeant de la société s’est récemment exprimé devant un comité des services financiers du plan de Facebook visant à plonger dans les crypto-monnaie avec son projet Libra. Les régulateurs s’opposent au projet de FB de déployer une crypto-monnaie et environ un quart de ses partenaires d’origine, notamment Mastercard, PayPal et Visa ont cédé à la résistance politique.

Zuckerberg veut toujours aller de l’avant avec la crypto-monnaie. Mais même si ces plans échouent, Facebook tel qu’il existe actuellement est d’une valeur inestimable pour les annonceurs et les spécialistes du marketing du monde entier.

FB, qui tire environ 99% de ses revenus de la publicité, est appelé à devenir encore plus important alors que les consommateurs deviennent plus difficiles à atteindre dans le monde de la diffusion en continu non pris en charge par la publicité, notamment Spotify, Netflix, Amazon, Apple et bientôt Disney, AT&T et Comcast.
Par exemple, Facebook devrait rester le deuxième vendeur mondial d’annonces numériques en 2019, derrière seulement Google et devant la centrale chinoise d’e-commerce Alibaba. De plus, la publicité numérique devrait passer de 46% du marché publicitaire mondial total en 2018 à 60,5% d’ici 2023, selon eMarketer.

Les investisseurs doivent noter que Zuckerberg a été critiqué pour sa décision récente de continuer à autoriser la diffusion d’annonces politiques non censurées sur les différentes plateformes de Facebook. Le PDG de Twitter, Jack Dorsey, a alors annoncé, dans un effort apparent pour contraster son rival beaucoup plus grand, qu’il interdirait les publicités politiques. Pourtant, le titre Twitter a chuté de près de 30% depuis les résultats décevants du 24 octobre.

Zuckerberg a reconnu qu’il pourrait mettre la société sous le feu des projecteurs lors du cycle électoral de 2020 et a parlé assez ouvertement de l’appel des résultats de Facebook pour être du côté de la liberté d’expression. Le PDG a également indiqué que FB « apportera des modifications structurelles et mettra en place un programme de confidentialité rigoureux qui établira une nouvelle norme » pour le secteur dans le cadre de son règlement avec la FTC.

Toute sa déclaration liminaire à la téléconférence de Facebook portait sur la décision de diffuser des annonces publicitaires. Zuckerberg a souligné qu’il ne s’agissait pas d’argent, car la société estimait que « les annonces des politiciens représenteront moins de 0,5% de nos revenus » en 2020. "Dans une démocratie, je ne pense pas qu’il soit correct pour des entreprises privées de censurer des politiciens ou les nouvelles », a déclaré Zuckerberg.

Q4-19 et au-delà

Facebook gagne environ 50% de son argent aux États-Unis et au Canada et près de 25% en Europe, même si l’essentiel de la croissance de ses utilisateurs se situe désormais hors de ces marchés saturés. Néanmoins, les utilisateurs mensuels actifs de Facebook en Europe sont passées de 375 millions au troisième trimestre de 2018 à 387 millions. Entre-temps, sa base américaine et canadienne est passée de 242 millions à 247 millions.

De plus, le revenu moyen par utilisateur de Menlo Park, en Californie, a atteint 7,26 dollars, en hausse de 19%. Il s’agit d’une mesure vitale à laquelle les investisseurs devraient porter une attention particulière.

Selon les estimations actuelles du consensus Zacks, les ventes de Facebook au quatrième trimestre devraient bondir de 23% à 20,82 milliards de dollars, tandis que les revenus de FB pour l’exercice 2019 devraient grimper de 25,7%, passant de 55,84 milliards de dollars à 70,20 milliards de dollars. Les ventes de l’entreprise à l’horizon 2020 devraient alors augmenter d’environ 22% pour atteindre 85,42 milliards de dollars.

Il est important de noter que ces deux estimations représenteraient la plus faible croissance des ventes de Facebook en tant qu’entreprise publique. Par exemple, les ventes de FB en 2018 ont bondi de plus de 37%, avec une hausse de 47% en 2017 et de 54% en 2016. Mais Wall Street et les traders ont assisté à ce ralentissement et l’ont clairement accepté, aucune entreprise ne pouvant obtenir ce type de croissance à tout jamais.

Dans le même temps, le bénéfice ajusté de FB pour le quatrième trimestre devrait grimper de 3,4%, tandis que son bénéfice par action pour l’année entière devrait encore baisser de 16%, alors que ses dépenses pour améliorer la sécurité, se développer et plus encore. Cela dit, les bénéfices de Facebook pour l’exercice 2020 devraient dépasser de 48% les prévisions pour 2019.

Ligne de fond

Facebook a constaté une tendance à la révision de ses bénéfices dans le mauvais sens après sa publication au troisième trimestre et le titre FB est actuellement classé 3e rang de Zacks, avec un «A» pour la croissance dans leur système de scores. Et malgré sa hausse de 48% en 2019 et de 30% au cours des 12 derniers mois, Facebook a clôturé vendredi à plus de 7% en deçà de son sommet de 52 semaines.

En outre, la valorisation de FB reste solide, avec une estimation du PER de 20,6. Cela représente un rabais par rapport à la moyenne de son industrie, de 25,9 fois, et à sa propre médiane sur trois ans de 23,3 fois et de 35,5 fois.

Par conséquent, ceux qui peuvent faire face à une part d’incertitude politique voudront peut-être s’arracher dès maintenant des actions FB…