Lorsqu’on investit sur les marchés actions, on peut le faire soi-même en sélectionnant des titres. On peut également investir dans des fonds actions où le gérant construit un portefeuille d’actions qu’il choisit minutieusement. Dans ces deux cas, on parle de « gestion active ». On cherche de la performance « activement » et de préférence une meilleure performance que le marché. A l’opposé existe la « gestion passive » qui consiste à acheter des fonds indiciels, des trackers, des ETFs qui répliquent les indices de façon globale sans essayer de « battre le marché ». On détient alors indirectement des dizaines ou centaines de titres de façon globale à moindre frais.
C’est un vieux débat qui oppose ces deux styles de gestion. La grande question est alors : qui gagne ? Selon les statistiques et les historiques de performance, la gestion passive bat à plate couture la gestion active. En effet, sur le long terme (cinq, dix, quinze ans) il est très difficile, voire impossible, pour un gérant ou un particulier de surperformer son indice de référence. D’autre part, les frais plus élevés de la gestion active viennent entamer violemment les performances.
Il semblerait donc que la question ne doive plus se poser. Néanmoins, les particuliers persistent et signent en voulant détenir leur propre portefeuille d’actions. Les sociétés de gestion créent des fonds thématiques et de plus en plus spécifiques afin de se démarquer et de justifier leurs frais. Mais les performances sont-elles au rendez-vous ? Le sont-elles sur le long terme ?
Pour un investisseur particulier, à moins de détenir des informations particulières sur une ou plusieurs entreprises, ou être réellement passionné par la gestion d’actifs à titre personnel, il est plus que dangereux de vouloir gérer son portefeuille de façon active. Il peut alors déléguer la gestion à des professionnels et s’orienter vers des fonds actifs. Mais alors pourquoi payer plus de frais si la réalité des données nous montre leurs faiblesses ? Préférer les fonds passifs reste la meilleure solution pour optimiser son rapport risque/rendement sur un horizon de temps de plusieurs années.
Dans tous les cas, avoir une stratégie personnelle et précise dans ses investissements boursiers est la première étape et doit constituer le cadre nécessaire à toute décision. Gérer à l’aveugle ou en suivant les conseils d’achat de valeurs de tel ou tel expert ou analyste financier, mènera probablement à votre perte.