La descente aux enfers de PG&E

Si vous ne connaissez pas l’entreprise PG&E… la voici !

Impressionnant non ? Une perte de 88% (et ce n’est pas fini) depuis son plus haut atteint en septembre 2017. :thinking:

Cette société n’est autre que Pacific Gas & Electric, basée en Californie. C’est une sorte d’EDF pour faire simple. L’entreprise produit, distribue et vend de l’électricité et du gaz. Elle fournit de l’énergie a plus de 5 millions de clients américains. Elle emploie 23000 personnes. Son chiffre d’affaire moyen ses dernières années était de 17 milliards de dollars. Au prix de 70$ sa capitalisation boursière était de 36 milliards de dollars… Bref, une belle entreprise. Elle ne vaut maintenant plus que 4 milliards… ça fait mal ! :see_no_evil:

Quelles raisons de cette chute vertigineuse ?

Avez-vous entendu parler des récents feux de forêts aux États-Unis, en Californie ? Il semblerait que les centrales d’électricité de PG&E soient mises en cause, que des dysfonctionnements sur certains équipements soient à l’origine de ces feux (ceux de 2018 et 2017) … Et qu’elle devra payer pour sa responsabilité dans cette tragédie, soit une trentaine de milliards de dollars de dommages. Pour rappel, ces feux ont fait plus de 80 morts.

PG&E a d’ailleurs entamé une procédure de faillite.

Depuis les années 2000 (et on peut remonter encore plus si l’on veut) le cours de PG&E n’a fait que grimper. Tout allait pour le mieux. En effet les résultats financiers étaient au rendez-vous, même si la dette ne faisait qu’augmenter année après année. Mais c’était sans compter les risques liés à son activité.

Pour l’anecdote, la directrice générale Geisha Williams, en poste depuis mars 2017 et qui vient d’être limogée, quitte l’entreprise avec un bon petit package de près de 3 millions de dollars.

Quelles leçons tirer de cette débâcle ?

Tout d’abord : diversifier ! On voit bien dans cet exemple que si une grosse partie de votre portefeuille est sur une entreprise, le risque est énorme. On ne sait jamais ce qui peut arriver, quel scandale va éclater. On n’est jamais à l’abri d’une mauvaise nouvelle, souvent inattendue. Surtout donc ne pas tout miser sur une entreprise, même si c’est une « belle » entreprise.

Ensuite, pour les sociétés détenues en portefeuille, bien identifier les risques associés au business de chaque société. Plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens, mais analyser la chaîne de valeur, le procédé de fabrication, les éléments extérieurs qui peuvent impacter l’entreprise est un bon début.

Enfin, pour limiter voire éliminer ce type de risque lié à une ou plusieurs entreprises, les trackers ou fonds indiciels doivent être utilisés sans modération. Le risque est alors dilué. Vous n’êtes pas lié à une seule entreprise. Attention toutefois aux indices très « lourds » en GAFA : Google ou Apple représentent dans certains cas une grosse partie de l’indice.

Sur ce, bons investissements à tous ! :star_struck: