Les quatre phases de toutes valeurs

Un petit point théorique sur les quatre grandes phases de toute valeur. C’est un cycle qui forme une boucle qui revient, avec une valeur différente, à la phase initiale. Même si les fondamentaux sont bons, une valeur cotée connaît nécessairement des évolutions graphiques que l’on peut distinguer en quatre moments :

1/ La phase de fondation / de plancher

2/ La phase d’ascension

3/ La phase de sommet

4/ La phase de chute

1/ Après la chute du titre X sur plusieurs mois, l’élan baissier de la phase 4 finit par ralentir et même remonte un peu. Achats et ventes s’équilibrent enfin. (Précédemment les vendeurs étaient plus forts). Alors que se forme un plancher, en général le volume s’assèche. Les investisseurs dégoûtés qui vendent encore, cela ne suffit plus à faire tomber le cours. Cette phase de fondation peut durer des mois voire des années à se former. Un trading range se met en place, avec de faibles oscillations en dents de scie. Des acheteurs commencent à entrer, qui veulent la valeur à son prix plancher. Mais ce n’est pas la meilleure stratégie car vous risquez de rester bloqué pendant un moment sans qu’il y ait de grosse variation à la hausse.

2/ La phase ascendante s’amorce lorsque le trading range est cassé par le haut avec de forts volumes. On entre dans une phase dynamique. Souvent, on verra un décrochage qui ramènera le cours à son niveau de cassure. Belle occasion pour des achats à faibles risques, un couple risque/ rentabilité favorable. La MM30 monte. Les prix ne montent pas continuellement, on est en mode « deux pas en avant, un pas en arrière », avec des bas de plus en plus haut et des hauts de plus en plus haut. Tant que le cours est au-dessus de la MM30, les gains sont à la clé. Le bruit se répand et l’ensemble des investisseurs prend connaissance du dossier. Le titre à ce niveau est « à conserver ». Mais les achats deviennent plus risqués. L’idéal était d’acheter au point de cassure. Plus on avance dans cette phase et plus les mouvements deviennent désordonnés, les émotions ont alors un impact fort sur les décisions des uns et des autres. En théorie il est un peu trop tard pour acheter le titre sereinement. Le point d’entrée est déterminant en bourse. Il y a d’autres valeurs à trouver qui sont en début de phase 2.

3/ Les bonnes choses ayant une fin, on arrive à la zone plafond. La hausse perd en force et les prix entrent peu à peu dans une phase en dents de scie. Achats et ventes s’équilibrent. Une structure symétrique à la phase 1 est en cours de formation. Mais là les volumes sont encore très forts. A ce stade, dominer ses émotions est essentiel. On nage en plein FOMO (fear of missing out). D’un côté des acheteurs arrivent sur le tard, leurrés par ce qu’il vient de se passer, et de l’autre les vendeurs sortent du jeu et vendent en rafales pour encaisser leurs plus-values. MM30 est entrain de s’aplatir, et l’action sautille de part et d’autre de cette moyenne mobile. C’est clairement le moment de vendre pour les traders ! Les investisseurs eux peuvent prendre leurs profits sur la moitié de leurs positions, car il est toujours possible que l’action casse une nouvelle fois par le haut, entrant alors dans une nouvelle phase 2 d’ascension. Il est toutefois recommandée de poser un stop loss juste au-dessous du récent niveau de support.

4/ La phase de chute est initiée par la cassure à la baisse de la zone support du trading range de la phase 3. Les vendeurs vendent en panique. Cela dit, à la différence de la cassure par le haut qui exige une augmentation significative des volumes pour être considérée sérieusement, une cassure par le bas n’a pas besoin d’une forte augmentation des volumes pour être validée. [¨Par contre, si vous voulez vendre à découvert la valeur, la shorter, mieux vaut une cassure confirmée par de forts volumes, ils traduisent des ventes « paniques » et la chute est souvent plus rapide.] Beaucoup de titres peuvent passer en phase 4 avec des volumes relativement faibles. Bien sûr, de forts volumes sont un signes baissiers supplémentaires. Il est plus que temps de solder sa position si cela n’a pas été déjà fait. Ne jamais acheter une action en phase 4 ! Comme on dit, « on n’attrape pas un couteau qui tombe ». Ne pas moyenner à la baisse son PRU, en pensant que la valeur est désormais bon marché, il y a beaucoup plus de risques à le faire qu’à s’en abstenir. Dans cette phase, avec quelques petites reprises par le haut, la situation est la plus dangereuse qu’on puisse rencontrer sur un marché, chaque baisse enregistre de nouveaux plus bas et aucun rebond ne parvient au niveau du pic précédent. Exemple type d’une tendance baissière, les prix sont sous leur moyenne mobile elle-même à la baisse.