Cela peut paraître une grosse somme pour certaines personnes mais il n’est pas rare de se retrouver un jour avec de tels montants. Que ce soit grâce aux revenus salariés, à un bonus de départ (ou des bonus accumulés sur plusieurs années), un héritage, un business personnel ou toute autre source, on peut arriver à 100,000€ relativement facilement.
Inutile de préciser que laisser traîner cet argent sur un compte courant (ou un livret A) est une aberration. Avec l’inflation, on perd de l’argent en pensant garder au chaud notre capital.
Avant toute chose, supposons que vos finances soient saines :
- Assurez-vous de n’avoir pas de (mauvaises) dettes, et si c’est le cas, remboursez-les ! Il n’y a rien de plus désagréable que de devoir de l’argent, qui plus est avec des taux défavorables. Il s’agit ici principalement des crédits à la consommation, vous savez, Sofinco et tout ça…
- Vous avez suffisamment de revenu récurrent de type salaire afin de couvrir vos besoins quotidiens et de faire face à des achats ou des coûts imprévisibles comme le changement d’une machine à laver, la réparation de tel ou tel objet, etc.
- Vous avez par ailleurs un matelas de sécurité qui vous permet de vous faire plaisir de temps en temps et d’assurer vos dépenses pendant 6 mois si tout d’un coup vous n’aviez plus de salaire
Tout cela étant dit nous pouvons maintenant nous pencher sur l’allocation des 100,000€. Attention, je vous livre ci-dessous une possibilité… il y en a bien sûr des centaines, selon vos goûts, vos envies, votre tolérance au risque, votre situation personnelle…
Pour commencer, je diviserais cette somme en 3 parties : immobilier, investissement boursier et placements alternatifs. Encore une fois la répartition dépend de chacun.
1. IMMOBILIER : 40%
En mettant 40% sur l’immobilier, c’est-à-dire 40,000€, on peut faire plusieurs choses. En fonction de l’endroit où vous vivez, vous pouvez acheter des parkings cash (sans crédit). On peut espérer un rendement entre 5% et 10%, évidemment la localisation du parking joue beaucoup.
De la même manière, il est parfois intéressant d’acheter des caves. Un conseil : afin de jauger la demande pour ce type de bien, et le prix de location, mettez une annonce et attendez de voir si ça mord…
On peut aussi utiliser une partie de ce capital pour un apport dans un projet d’investissement locatif à crédit. Même si ce n’est pas indispensable, il est de plus en plus difficile d’acheter sans apport : quelques milliers suffiront pour mettre en confiance votre banquier. Avec 15,000€ achetez un appartement à 150,000€. Là encore le rendement dépendra de nombreux facteurs mais on peut cibler entre 4% et 8% voire plus en fonction des stratégies (meublé, colocation…).
2. BOURSE : 40%
Une bonne partie de vos 100,000€ doit aller sur la « bourse ». C’est un terme vaste et il faudra bien faire attention à la stratégie adoptée. De multiples produits et marchés sont disponibles, on ira principalement sur des fonds (OPCVM, SICAV, ETF) qu’ils soient en gestion active ou passive. L’important ici est de diversifier un minimum. On répartira sur les marchés actions, obligations, avec une diversification géographique et sectorielle notamment ou par type d’entreprises (petites, grandes, etc.). Ce thème est très large et il n’y a pas d’allocation d’actifs parfaite. Une autre solution est de déléguer la gestion à une société. On parle alors de « gestion pilotée ».
Au-delà des fonds, il est possible de se constituer un portefeuille d’actions en « direct ». Dans ce cas vous achetez les actions une par une. Attention : cette méthode d’investissement n’est pas si simple. En se focalisant uniquement sur certains titres, le risque augmente car une entreprise peut très bien avoir de gros soucis. Pour y remédier il faut diversifier ses actions et donc en acheter plusieurs. Mais dans cette hypothèse, il est beaucoup plus simple (et moins onéreux) d’acheter un fonds qui est déjà diversifié.
3. ALTERNATIFS : 20%
Si l’on n’aime pas vraiment le risque, vous pouvez réduire cette part à 10% ou même 0% si ça ne vous branche pas.
Les placements dits alternatifs sont nombreux. On peut espérer un rendement plus élevé que les autres classes d’actifs. En revanche cela va de pair avec le risque… Le Bitcoin et autres crypto-monnaies par exemple sont un marché alternatif. Les métaux précieux physique peuvent aussi être considérés comme alternatifs. Le Private Equity également.
Le trading, même si l’on joue sur les actions, matières premières ou devises, fait aussi partie des placements alternatifs. Le risque est élevé et on peut gagner beaucoup et perdre davantage.
Enfin, une partie du capital peut être placé sur du crowdfunding ou du crowdlending. Dans ce cas on prête notre argent pour un ou plusieurs projets précis en espérant un retour sur investissement.
Il n’y a pas de formule magique dans tout ça. Que ce soit l’investissement long terme, le trading, l’immobilier ou les autres alternatifs, il faut intégrer le facteur risque présent à chaque fois.
Qu’en pensez-vous, sur quoi investiriez-vous 100,000€ ?