Taux US 10 ans... toujours baissier ?

Depuis quelques mois on parle de la hausse des taux américains. Prenons un peu de recul pour regarder les tendances de fonds.

Le taux américain 10 ans est en tendance baissière depuis plus de trente ans. Les points hauts ne font que baisser: si l’on prend le graphique ci-dessous, depuis les années 1990, on a d’abord 8% en point haut, puis 7%, puis 5.20%, ensuite 4% et enfin 3%.

Les points bas sont de plus en plus bas, avec récemment 1.40% touché mi-2012 puis mi-2016. En effet, pour ce dernier point bas, il est identique au précédent et l’on peut se demander si ce n’est pas le signe de la fin de baisse, une baisse de plus de trente ans:sweat_smile:

Est-on dans un cas de figure qui puisse contrer une tendance mondiale globale (disons les Etats- Unis mais ils gouvernent l’économie mondiale…) de plus de 30 ans? Cela ne semble pas être le cas. En d’autres termes, après la stabilisation des dernières années (ce n’est pas vraiment une remontée si l’on reste en dessous des 3%), on pourrait assister à une nouvelle baisse violente des taux.

Mais rien n’est moins sûr: en effet, nous avons eu deux points bas dans la zone des 1.40%. Or ça n’était encore jamais arrivé. Les points bas étaient toujours plus bas que les précédents. Il y a hésitation!

En revanche, revoir les taux remonter de façon durable semble peu probable du point de vue économique. Encore une fois, Est-ce que le monde d’aujourd’hui (et de demain) pourra « donner » gratuitement de l’argent? Ce qui se passe aux US se retranslate en Europe quelques mois/années plus tard. Est-ce qu’un taux du livret A à 3% ou plus est plausible dans les années à venir? Techniquement oui. Mais rien n’est moins sûr.

Regardons les taux 10 ans en France et Allemagne. Nous avons affaire à des tendances baissières lourdes!

Rendement obligation 10 ans France:

Rendement obligation 10 ans Allemagne:

Je ne préconise rien, je me demande seulement si la récente remontée des taux US est durable!

2 mois après, les taux US 10 ans en sont toujours au même point : on flirte avec les 3% depuis début 2018, comme c’était le cas fin 2013. Seulement à cette époque (fin 2013), ils étaient redescendus à 1,40%.

Que va-t-il se passer ? On sent que le marché a envie de casser à la hausse ce niveau des 3% ! Si cela devait arriver, on casserait une tendance baissière de plus de 30 ans, ce n’est pas rien ! :fearful: :dizzy_face:

Mais l’économie américaine se porte bien, alors pourquoi pas ?

En ce qui concerne la France, la remontée est moins évidente. Il faudrait dépasser les 1% voire 1,20% pour casser la tendance baissière de plus de 30 ans… On y est pas encore, d’autant l’économie française (et européenne) est bien moins solide que celle des Etats-Unis.

Dans tous les cas, n’oublions pas que les banques centrales ont largement contribué au redressement des économies… que va-t-il se passer lorsqu’elles fermeront les robinets?

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La stagnation continue pour le taux 10 ans français à 0,79%… il ne se passe pas grand-chose depuis début 2017.

En revanche ça pousse du côté américain, les 3% sont maintenant dépassés… en attendant la décision de la Fed sur une hausse des taux directeurs. Au niveau graphique, les prix ont effectivement cassé la tendance baissière long terme visualisée ci-dessous par la droite bleue. Est-ce un simple sursaut avant de revenir dans le canal baissier ? Ou bien une « vraie » cassure haussière long-terme ? Cela peut également être le début d’une période de consolidation où les taux oscilleraient entre 2% et 4%, ou plutôt la continuité de ce qu’il se passe depuis 2008. En effet, les taux US 10 ans évoluent à ces niveaux depuis 2008.

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Va-t-on revenir dans ce beau canal baissier qui date des années 90 ? On dirait bien.

Le taux 10 ans américain est redescendu dans les 2,50% après avoir titillé les 3%, niveau au combien symbolique (au-delà des 3% on peut dire que l’économie américaine est en expansion, en bonne santé, bref que tout va bien). La tendance baissière lourde a l’air de revenir en force. Coïncidence ou pas, en ce moment-même on parle d’un ralentissement de l’économie américaine, que finalement tout l’argent injecté par la FED n’a servi qu’à gonfler artificiellement les actifs et qu’en fin de compte, tout n’est pas rose !

Le timing est bon, merci l’économie US, ça m’aurait fait mal au cœur de voir cette belle résistance perforée pour de bon. Il va falloir batailler un peu plus pour « aller plus haut » !

La technique voudrait qu’on redescende tranquillement vers les 1,40% qui est le niveau bas atteint à deux reprises (2012 et 2016). Est-ce que les fondamentaux macroéconomiques iront dans le sens inverse ? Ou est-ce que la réalité viendra frapper à la porte et emmener tout ce beau monde vers les 1% ?

Regardons ce qu’il se passe en Europe, il n’y a pas que les États-Unis tout de même…

Eh bien c’est encore pire ! Commençons par la France. Une belle petite baisse. Dans le message précédent en octobre 2018, le taux 10 ans FR était de 0,79%. Il est aujourd’hui à 0,36% soit une baisse de 54% en 6 mois ! C’est beau. Tant mieux, les investisseurs immobiliers continueront de bénéficier de taux avantageux.

En Allemagne, ils n’y vont pas de main morte : le taux 10 ans est à 0% !

Mais comment faire pour profiter de cette baisse (ou tout autre position sur les taux) au niveau trading ? Tous les courtiers ne fournissent pas forcément ces produits. En revanche, ce qui est plus probable, c’est d’avoir accès aux obligations correspondantes. De manière générale, elles évoluent de manière opposée aux taux. Par exemple, les obligations US 10 ans montent lorsque le taux US 10 ans baisse.

Lentement mais sûrement… nous sommes bel et bien revenu dans une optique baissière sur les taux d’intérêt américains. Le taux 10 ans est en ce moment à 2,10%. C’’est tout de même une baisse de 40 points, soit 16% depuis les 2,50% d’il y a deux mois.

Va-t-on s’arrêter là ? Rien n’est moins sûr… Nous sommes dans une belle dynamique baissière qui devrait aller titiller les 1,50% qui n’est autre que le niveau bas touché à deux reprises ces derniers temps (2012 et 2016).

Et la France n’est pas en reste ! Regardez plutôt : nous touchons actuellement le point bas de 2012, à savoir 0,13% ! Rien ne laisse présager une hausse à court-terme… Mais sait-on jamais, les marchés nous réservent souvent des surprises, incohérentes soient-elles.

Pour l’heure, je serais plutôt d’avis que les taux vont continuer leur baisse… entamée dans les années 1980 !

Continuons donc avec le taux 10 ans français… il est en territoire négatif depuis mi-juillet 2019 ! Cocorico ! Cela signifie que les investisseurs paient, plutôt que reçoivent, des intérêts pour le privilège de posséder une dette souveraine française. La classe ! C’est la première fois que la France, deuxième économie de la zone euro, émet de la dette souveraine à un taux négatif. Plusieurs autres pays de la zone euro - notamment l’Autriche, l’Allemagne et les Pays-Bas - ont déjà émis de la dette à taux négatifs.

Allons voir le taux 10 ans US maintenant. Une belle descente de 3,20% à 1,75% depuis octobre 2018. On s’approche des 1,45% atteint deux fois (en 2012 et 2016) qui est le plus bas jamais constaté. Il est probable qu’on descende encore plus bas les mois à venir.

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, le ralentissement de la croissance mondiale et les turbulences sur les marchés financiers à la fin de l’année dernière ont changé la donne. La Fed a changé son fusil d’épaule au début de 2019 et, à la fin du mois dernier, a baissé les taux à court terme pour la première fois depuis 2008.

La semaine dernière, la crainte supplémentaire d’une guerre des devises a fait chuter les taux davantage. Cela a déclenché une nouvelle discussion sur les forces plus importantes qui ont entraîné des rendements inférieurs à zéro ailleurs et auxquelles les États-Unis pourraient ne pas être immunisés. Celles-ci incluent une croissance économique terne depuis la crise financière et une inflation molle persistante qui a laissé perplexe de nombreux économistes.

Une baisse continue des taux pourrait avoir des conséquences majeures sur les investisseurs américains et la société au sens large. En Europe et au Japon, la faible croissance, l’inflation limitée et les mesures de relance agressives prises par les banques centrales, notamment des taux d’intérêt négatifs et de vastes achats d’actifs, ont entraîné des taux inférieurs à zéro. Cela a contribué à atténuer les souffrances économiques. Mais les taux négatifs n’ont pas conduit à une véritable reprise de ces économies. Ils ont également nui aux épargnants et menacé le système financier en limitant la capacité des banques à générer des bénéfices.

Néanmoins, les investisseurs ne sont pas tous convaincus que les taux américains vont encore chuter, et ceux qui pensent qu’ils iront en zone négative restent minoritaires. Bien que l’économie américaine ait récemment ralenti, elle a continué de croître plus vite que la zone euro ou le Japon. Certains pensent également que la croissance conduira éventuellement à une inflation plus élevée, en particulier si la Fed insuffle un élan supplémentaire à l’économie.

Le rendement du titre du Trésor américain à 10 ans a atteint son plus bas niveau depuis 2016 après un rapport sur le secteur de la fabrication aux États-Unis qui a montré une contraction en août.

L’ISM (Institute for Supply Management) a annoncé que l’activité manufacturière aux États-Unis avait diminué le mois dernier pour la première fois depuis début 2016.

Le rendement du titre à 10 ans est tombé à son niveau le plus bas depuis juillet 2016 à 1,44%, tandis que celui des obligations du Trésor à 30 ans était également inférieur à 1,925%. Les rendements baissent lorsque les prix des obligations augmentent.

Les commentaires du panel ISM interrogé reflètent une baisse notable de la confiance des entreprises. La logique est que si les stocks se construisent plus vite que les nouvelles commandes, il y a un problème à l’horizon. La guerre commerciale et les problèmes liés au calendrier des flux transfrontaliers ont sans doute compliqué cet indicateur potentiellement avancé.

Les mouvements sur les marchés obligataires le premier jour de négociation du mois de septembre ont eu lieu après un mois dramatique pour les titres à revenu fixe. En août, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a chuté d’environ 50 points de base, passant de 2% à leur niveau actuel. La dernière fois que le rendement à 10 ans a enregistré une telle chute au cours d’un mois civil a été janvier 2015, ce qui représente l’une des baisses mensuelles les plus importantes de l’après-crise.

Le rendement des obligations du Trésor à 30 ans est tombé à un plus bas historique de 1,91%, traduisant une baisse similaire des taux outre-mer. En fait, les taux à long terme ont tellement baissé que les rendements à 3 mois et à 2 ans ont dépassé les taux à long terme, phénomène connu sous le nom d’inversion de courbe des taux, signe que de nombreux investisseurs pensent à une éventuelle récession.

Les rendements étaient déjà sous pression avant la publication du rapport ISM, les nouveaux tarifs américains appliqués aux produits chinois importés ayant débuté au cours du week-end de vacances, aggravant la guerre commerciale entre les deux pays et pesant sur les perspectives de croissance mondiale.

Les 15% de droits ainsi entrés en vigueur concerneront des produits allant des vêtements aux produits électroniques en passant par les outils. Des tarifs supplémentaires de 15% sur des smartphones, des ordinateurs portables et d’autres produits électroniques d’un montant de 156 milliards de dollars devraient entrer en vigueur le 15 décembre.

Washington et la Chine ont imposé des droits de douane sur des milliards de dollars de marchandises réciproques depuis le début de 2018, dégradant les marchés financiers et détériorant le climat des affaires et des consommateurs.

Pour l’instant le point bas a été touché fin août début septembre à 1,50%.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a abaissé son taux à court terme pour la troisième fois, mais a indiqué qu’elle pourrait retarder d’autres réductions pendant un certain temps. La Fed a de nouveau abaissé leurs taux d’un quart de point, dans une fourchette allant de 1,5% à 1,75%. Toutefois, lors de sa conférence de presse du 30 octobre, le président de la Fed, M. Powell, a de nouveau souligné que la trajectoire future des actions de la Fed dépendrait des risques liés à la guerre commerciale et au ralentissement économique mondial s’atténuant ou s’intensifiant.

La réduction des taux a également amené la courbe de rendement - l’écart entre les taux des obligations à court et à long terme - à revenir à sa courbe ascendante historique normale pour la première fois en cinq mois. Cela indique que les investisseurs s’inquiètent beaucoup moins d’une possible récession qui se produira l’année prochaine.

La Fed réduira probablement ses taux au moins une fois au début de l’année prochaine, mais adoptera surtout une attitude attentiste au-delà. Bien entendu, les membres du FOMC s’attendent publiquement à ce que l’économie s’améliore progressivement et, par conséquent, les taux augmentent progressivement. Mais ils tiennent à rester à l’avant des évolutions négatives possibles et l’impact de la guerre commerciale sur le secteur manufacturier n’a pas encore été mis en évidence. Les tarifs pourraient aussi augmenter. Ainsi, la Fed n’hésitera pas à baisser les taux d’intérêt l’année prochaine si les attentes des membres du FOMC en matière d’amélioration économique ne se concrétisent pas.

Le taux préférentiel sur les banques a reculé à 4,75% après la réduction d’octobre. La baisse des taux cette année a aidé le marché du logement - en facilitant l’achat immobilier - et peut-être même aux consommateurs, mais elle ne stimulera pas beaucoup l’emprunt des entreprises en raison de toutes les incertitudes économiques.

Le taux 10 ans américain est redescendu ces dernières semaines, passant de 1,90% fin décembre 2019 à 1,64% aujourd’hui, en passant par les 1,50% fin janvier 2020.

Rien d’étonnant à cela. Certains invoquent le coronavirus pour expliquer les mouvements de marchés, j’en doute fortement. Les variations court-terme ne doivent pas faire oublier la tendance lourde long terme (voir graphique ci-dessous).

Malgré une certaine stagnation depuis 2012 entre 1,50% et 3%, la baisse est d’actualité depuis les années 1980 au niveau graphique… Cette oscillation « horizontale » récente est-elle le signe d’un retournement à venir ? Ou le marché se repose-t-il pour repartir de plus belle à la baisse ?

D’un point de vue fondamental, les banques centrales maintiennent des taux très bas voire négatifs. Est-ce que l’économie actuelle est assez solide pour revoir les taux remonter ?

La réponse est non ! L’économie n’est pas assez solide pour voir les taux remonter…

Le coronavirus est bien sûr passé par là, la marché actions s’est effondré, les banques centrales sont entrées dans la danse afin de limiter la casse, en baissant leurs taux directeurs, en injectant de la (grosse) liquidité…

…Et les taux ont donc plongé.

Le niveau symbolique des 1,50% a été pulvérisé. Le marché ne s’est même pas éternisé sur 1%.

A 0,60% actuellement, rien n’indique une remontée prochaine…

COVID-19 ou pas, la descente en marche des taux depuis les années 80 reste d’actualité :

Eh bien j’ai eu tort !

Les taux ont remonté, jusque 1,10% aujourd’hui. Est-ce que ma vue a changé ? Non. Je pense toujours que rien n’indique fondamentalement un changement de cap global au niveau des taux. Pour moi ce sursaut n’est qu’un sursaut et c’est sans doute un bon point d’entrée pour vendre.

Évidemment je peux avoir tort et le marché a toujours raison quoi qu’il arrive. C’est une simple question de probabilité. A ce niveau de 1%, quelle est la probabilité que ça monte encore (et jusqu’où), et quelle est la probabilité que ça redescende ?

Au niveau haussier, certains voient l’avenir plus rose aux US, et des dépenses du gouvernement qui aideraient la croissance économique du pays et l’inflation…

Je dirais que si tout cela se vérifie, on irait probablement toucher les 2% sur le taux US 10 ans.

Et après, je dirais que ça sera la dégringolade…