Ce n’est pas un hasard si la plupart des gens riches investissent en bourse. Bien que des fortunes puissent être à la fois gagnées et perdues, investir dans les actions est l’un des meilleurs moyens de créer une sécurité financière, une indépendance et une richesse durable. Que vous commenciez tout juste à épargner ou que vous ayez déjà pas mal de sous de côté pour la retraite, votre argent devrait être aussi efficace pour vous que vous l’avez fait pour le gagner. Pour y parvenir, il est toutefois important de commencer par une solide compréhension du fonctionnement des investissements boursiers. Les paragraphes suivants vous guideront à travers le processus de prise de décision d’investissement et vous mettra sur la bonne voie pour devenir un investisseur aguerri.
1. Établir vos objectifs de vie et vos attentes
Faites une liste des choses que vous voulez. Pour définir vos objectifs, vous devez avoir une idée des choses ou des expériences que vous souhaitez vivre dans votre vie et qui nécessitent de l’argent. Par exemple, quel style de vie souhaitez-vous avoir une fois à la retraite ? Aimez-vous voyager, conduire de belles voitures ou nager dans votre propre piscine sur la Côte d’Azur ? Utilisez ces questions pour vous aider à définir vos objectifs à l’étape suivante.
Faire une liste vous aidera également si vous épargnez pour l’avenir de vos enfants. Par exemple, voulez-vous envoyer vos enfants dans une école ou un collège privé ? Voulez-vous leur acheter un appartement et financer leurs études ? Préférez-vous les écoles publiques et utiliser l’argent supplémentaire pour autre chose ? Avoir une idée claire de ce que vous appréciez vous aidera à établir des objectifs d’épargne et d’investissement.
2. Fixer vos objectifs financiers
Afin de structurer un plan d’investissement, vous devez d’abord comprendre pourquoi vous investissez. En d’autres termes, où aimeriez-vous être financièrement et combien devez-vous investir pour y arriver ? Vos objectifs doivent être aussi précis que possible, afin que vous ayez la meilleure idée de ce que vous devrez faire pour les atteindre.
Les objectifs financiers populaires comprennent l’achat d’une maison, le paiement des frais de scolarité de votre enfant, la constitution d’un fonds d’urgence et l’épargne pour la retraite. Plutôt que d’avoir un objectif général comme « posséder une maison », fixez-vous un objectif précis : « Économiser 60,000€ pour un acompte sur une maison de 300,000€ ». (La plupart des prêts immobiliers nécessitent un acompte compris entre 10% et 25% du prix d’achat afin de bénéficier d’un taux d’intérêt le plus abordable et de réduire les mensualités.)
La plupart des conseillers en placement recommandent que vous économisiez au moins dix fois votre salaire annuel pour la retraite. Cela vous permettra de prendre votre retraite avec environ 40% de votre revenu annuel maximal de préretraite, en utilisant la règle de retrait de 4%. Par exemple, si vous prenez votre retraite avec un salaire de 80,000€ vous devez vous efforcer d’économiser au moins 800,000€ à la retraite, ce qui vous procurera un revenu annuel de 32,000€ à la retraite, puis ajusté annuellement en fonction de l’inflation.
Utilisez un calculateur de coûts pour déterminer combien vous devrez épargner pour l’enseignement supérieur de vos enfants, combien vous êtes censés contribuer et les différents types d’aide financière auxquels vos enfants peuvent prétendre, en fonction de votre revenu. N’oubliez pas que les coûts varient considérablement selon l’emplacement et le type d’école (publique, privée, etc.). N’oubliez pas non plus que les frais de scolarité comprennent non seulement l’inscription en établissement, mais aussi les frais annexes comme la chambre ou le studio, le transport, les livres, les fournitures, la nourriture…
N’oubliez pas de prendre en compte le temps dans vos objectifs. Cela est particulièrement vrai pour les projets à long terme tels que les fonds de retraite. Par exemple : Martin commence à épargner à l’âge de 30 ans en utilisant une assurance-vie investie en actions avec un rendement moyen annuel de 7%. Il économise 3000€ par an pendant les trente prochaines années, en les plaçant dans son assurance-vie. Au moment où Martin aura 60 ans, il aura accumulé plus de 280,000€, en ayant versé seulement 90,000€ au total.
De nombreux sites Web fournissent ce type de calculateurs d’épargne qui peuvent vous montrer combien un investissement va croître sur une durée donnée à un taux d’intérêt spécifié. Bien qu’ils ne remplacent pas les conseils financiers professionnels, ces outils peuvent vous donner un bon point de départ. Une fois que vous avez déterminé vos objectifs, vous pouvez utiliser la différence entre où vous en êtes aujourd’hui et où vous voulez être pour déterminer le taux de rendement nécessaire pour y arriver.
3. Déterminer votre tolérance au risque.
Votre tolérance au risque est fonction de deux variables : votre capacité à prendre des risques et votre volonté de le faire. Vous devez vous poser plusieurs questions importantes au cours de cette étape, telles que :
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À quelle étape de la vie êtes-vous ? En d’autres termes, êtes-vous proche du bas de l’échelle ou plutôt proche du sommet de votre potentiel de revenu ?
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Êtes-vous prêt à accepter plus de risques pour obtenir de meilleurs rendements ?
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Quels sont les horizons temporels de vos objectifs d’investissement ?
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De combien de liquidités (c’est-à-dire des ressources qui peuvent facilement et rapidement être converties en cash) avez-vous besoin pour vos objectifs à court terme et pour maintenir une réserve de trésorerie appropriée ? N’investissez pas dans les actions avant d’avoir au moins six à douze mois d’épargne comme fonds d’urgence au cas où vous perdriez votre emploi. Si vous devez liquider des actions après les avoir détenues moins d’un an, vous spéculez simplement, vous n’investissez pas.
Si le profil de risque d’un investissement potentiel n’est pas conforme à votre niveau de tolérance, ce n’est pas une option appropriée. Votre allocation d’actifs devrait varier en fonction de votre stade de vie. Par exemple, vous pourriez avoir un pourcentage beaucoup plus élevé de votre portefeuille de placements en actions lorsque vous êtes plus jeune. De plus, si vous avez une carrière stable et bien rémunérée, cela vous permet d’allouer une plus grande partie de votre portefeuille aux actions. Inversement, si vous avez un emploi alimentaire avec des revenus imprévisibles et instables vous devez allouer moins aux actions et plus à la stabilité des obligations. Bien que les actions permettent à votre portefeuille de croître plus rapidement, elles présentent également plus de risques. En vieillissant, vous pouvez passer à des investissements plus stables, comme des obligations.
4. Découvrir le marché
Passez du temps à lire des articles et des livres sur le marché boursier et l’économie en général. Écoutez les idées et les prévisions des experts, non pas pour suivre à la lettre ce qu’ils disent, mais pour vous faire une idée de l’état de l’économie et des types de titres qui peuvent fonctionner. Il existe plusieurs livres d’investissement classiques qui vous donneront un bon point départ. Ceux de Benjamin Graham, Philip Fisher Peter Lynch sont d’excellents textes pour démarrer et approfondir vos connaissances sur l’investissement. Les lettres annuelles de Warren Buffett à ses actionnaires (disponibles sur le site de Berkshire Hathaway) permettent d’avoir le point de vue du plus grand investisseur actuel.
Vous pouvez également vous inscrire à des cours d’investissement de base ou débutants proposés en ligne. Parfois, ceux-ci sont offerts gratuitement par des sociétés financières. Plusieurs grandes universités et écoles de commerce offrent des cours d’investissement en ligne, des MOOC.
5. Formuler vos attentes pour le marché boursier
Que vous soyez un professionnel ou un novice, cette étape est difficile, car il s’agit à la fois d’art et de science. Cela nécessite que vous développiez la capacité d’assembler une énorme quantité de données financières sur les performances du marché. Vous devez également développer votre propre sentiment par rapport à ces données, et comment en tirer parti.
C’est pourquoi de nombreux investisseurs achètent uniquement les actions ou produits qu’ils connaissent vraiment et utilisent. Par exemple, analysez les produits que vous possédez dans votre maison, ceux qui se trouvent dans le salon, ceux qui se trouvent à l’intérieur du réfrigérateur… vous avez une connaissance directe de ces produits et pouvez évaluer rapidement et intuitivement leurs performances par rapport à celles de leurs concurrents. (Cette approche est directement abordée dans les ouvrages de Peter Lynch.)
Pour des produits ménagers, essayez d’envisager des conditions économiques qui pourraient vous amener à cesser de les acheter, à les mettre à niveau ou à les jeter. Si les conditions économiques sont telles que les gens sont susceptibles d’acheter un produit que vous connaissez bien, cela pourrait être un bon pari pour un investissement.
6. Concentrer votre réflexion.
Tout en essayant de développer des attentes générales sur le marché et les types d’entreprises qui pourraient réussir compte tenu des conditions économiques présentes ou attendues, il est important d’établir des prévisions dans certains domaines spécifiques, notamment :
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L’orientation des taux d’intérêt et de l’inflation, et la manière dont ceux-ci peuvent affecter les achats de titres à revenu fixe ou d’actions. Lorsque les taux d’intérêt sont bas, davantage de consommateurs et d’entreprises ont accès à l’argent. Les consommateurs ont plus d’argent pour faire des achats, ils achètent donc généralement plus. Cela entraîne une augmentation des revenus des entreprises, ce qui permet aux entreprises d’investir et de se développer. Ainsi, la baisse des taux d’intérêt entraîne une hausse des cours des actions. En revanche, des taux d’intérêt plus élevés peuvent faire baisser les cours des actions. Les taux d’intérêt élevés rendent plus difficile l’accès à l’argent et plus coûteux d’en emprunter. Les consommateurs dépensent moins et les entreprises ont moins d’argent à investir. La croissance peut s’arrêter ou décliner.
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Le cycle économique d’une économie, ainsi qu’une vision macroéconomique large. L’inflation est une augmentation globale des prix sur une période de temps. Une inflation modérée ou « maîtrisée » est généralement considérée comme bonne pour l’économie et le marché boursier. Des taux d’intérêt bas combinés à une inflation modérée ont généralement un effet positif sur le marché. Les taux d’intérêt élevés et la déflation provoquent généralement la chute du marché boursier.
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Des conditions favorables dans des secteurs spécifiques d’une économie, ainsi qu’une vision microéconomique ciblée. Certaines industries sont généralement considérées comme performantes en période de croissance économique, comme l’automobile, la construction et les compagnies aériennes. Dans les économies fortes, les consommateurs sont susceptibles d’avoir confiance en leur avenir, ils dépensent donc plus d’argent et font plus d’achats. Ces industries et entreprises sont dites « cycliques ».
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D’autres industries fonctionnent bien dans des économies pauvres ou en déclin. Ces industries et entreprises ne sont généralement pas aussi affectées par l’économie. Par exemple, les services publics et les compagnies d’assurance sont généralement moins affectés par la confiance des consommateurs, car les gens doivent toujours payer l’électricité et l’assurance maladie. Ces industries et entreprises sont dites « défensives ».